Le secrétaire général du Courant populaire Zouheir Hamdi a affirmé samedi que “nous continuons à entretenir un faible espoir envers la justice tunisienne qui depuis cinq ans, n’a pas avancé d’un iota dans l’élucidation de l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, malgré les dossiers et les preuves fournis par le collectif de défense. Il a ajouté qu’en cas d’impasse, la justice internationale sera saisie.
Dans une déclaration à la TAP, en marge de la 13e session du comité central du parti tenue dans la ville de Hammamet, Hamdi a expliqué que le collectif de défense accordera une nouvelle chance à la justice malgré sa conviction qu’elle est sous le monopole des partis au pouvoir, Ennahdha en particulier.
La justice est appelée à prouver son indépendance en s’engageant à prendre au sérieux les nouvelles données révélées par le collectif de défense, a-t-il soutenu ajoutant que la transition démocratique n’a pas de sens tant que l’Etat continue à être dirigé par un parti qui ne croit pas en son caractère civil et qui possède un appareil secret infiltrant ses institutions.
Concernant le remaniement ministériel attendu, le dirigeant estime qu’il offrira l’occasion aux partis politiques qui forment la coalition au pouvoir de se repositionner au sein des mêmes alliances et avec les mêmes politiques et orientations et ce, malgré leur échec. L’objectif étant de baliser le terrain pour 2019, a-t-il fait observer.
Abordant les élections de 2019, Zouheir Hamdi a souligné la conviction du Courant populaire ainsi que les partis qui partagent les mêmes valeurs que “la mission sera ardue” dans la mesure où ces partis feront face à des concurrents bénéficiant de moyens et de soutien financier. D’où, selon lui, le besoin pressant de rassembler la famille progressiste dans le cadre du Front populaire ou d’une alliance plus large.