L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a dit rejeter les résultats du dernier mouvement dans le corps des magistrats, appelant le Conseil supérieur de la magistrature à l’associer à la prise de décision et à adopter des critères objectifs dans ce mouvement pour préserver la stabilité de la profession et la vie familiale des magistrats.
Le président de l’AMT, Anas Hamadi a déclaré à l’occasion du Conseil national de l’association tenu ce samedi au Club des magistrats à La Soukra (gouvernorat de l’Ariana), que les manquements constatés à l’occasion de ce mouvement ont eu pour conséquence, dès le démarrage de l’année judiciaire, un déséquilibre entre les tribunaux.
Des sanctions déguisées en mutation ont été infligées à des magistrats, a-t-il estimé, ajoutant que les hautes fonctions judiciaires ont été décernées selon les critères d’allégeance et de relations personnelles aux dépens de la compétence, de l’intégrité et de l’indépendance.
Selon lui, le mouvement dans le corps des magistrats n’a pas pris en compte l’intérêt de l’action judiciaire et a crée le vide dans les juridictions criminelles et les tribunaux spécialisés en justice transitionnelle dans la majorité des tribunaux du pays.
Concernant les accusations adressées au secteur de la magistrature lors de la conférence de presse du comité de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, le président de l’AMT a invité le ministère public à ouvrir une enquête sérieuse sur les données avancées pour dévoiler la vérité pour l’ensemble du peuple et non seulement pour le Front populaire.