La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de justice transitionnelle, au Tribunal de première instance, à Gafsa, a décidé, mercredi soir, le report, au 2 janvier 2019, de l’examen de l’affaire du Bassin minier 2008.
C’est le premier dossier concernant la région de Gafsa qui a été transféré au tribunal par l’Instance vérité et dignité.
Dans cette première audience tenue, durant toute la journée de mercredi, le tribunal a, également, décidé d’émettre un mandat d’amener international à l’encontre de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, en tant que principal accusé dans cette affaire et d’autres mandats d’amener à l’encontre de 15 cadres sécuritaires à l’échelle centrale, régionale et locale.
Il est, aussi, question de réactualiser la liste des personnes impliquées dans ces événements et d’y ajouter les noms des personnes citées par les plaignants, lors de l’audience.
Les chefs d’accusation portent sur l’homicide volontaire avec préméditation, tentative d’homicide et torture.
Les témoins ont évoqué les exactions dont ils ont été victimes, en 2008, dont les arrestations, les procès, le harcèlement, la torture et la répression sanglante des manifestations. Ils réclament la vérité sur ces événements.
Le soulèvement du bassin minier, à Redeyef, Om Larayes, Mdhilla et Métlaoui, s’est poursuivi, de janvier à juin 2008. Il s’est déclenché en protestation contre le chaumage et le népotisme et pour réclamer le développement et l’équité sociale. Six personnes sont mortes, lors des ces événements. Plusieurs manifestants ont été blessés et de nombreux protestataires, syndicalistes et activistes jugés.