Tunisie : “Le gouvernement n’a pas eu le soutien politique nécessaire ” (Youssef Chahed)

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed a déclaré que “le gouvernement n’a pas eu le soutien politique nécessaire pour avancer dans les dossiers et les réformes évoqués lors de sa prise de fonction”. “Au contraire, le gouvernement avait trouvé des conflits politiques secondaires n’ayant aucun lien avec les intérêts du pays”, a-t-il précisé.

Lors de la Conférence nationale sur les orientations économiques et sociales de la loi de Finances 2019, tenue vendredi, au Palais des Congrès, Chahed a affirmé que les conflits politiques “ont perturbé l’action gouvernementale et agi comme une force tirant en arrière”. Selon lui, cela a entravé le processus de la réforme et la prise de mesures nécessaires pour réaliser le développement économique escompté.

Malgré tout, a insisté Chahed, le gouvernement n’abandonnera pas le choix des grandes réformes, dont en premier lieu les caisses sociales et le système des subventions qui seront lancées avec la nouvelle loi de Finances. “Théoriquement, il était possible de jeter l’éponge et d’abandonner mais cela ne fait pas partie de notre philosophie ni dans la politique, ni même dans la vie”, a-t-il souligné.

Chahed a, par ailleurs, déclaré que “le gouvernement est déterminé à assumer ses responsabilités et servir les intérêts du pays avant toute chose, notamment en raison du fait que le dépôt du projet de loi de finances et du projet du budget de l’Etat de 2019 devant l’Assemblée des représentants du peuple est prévu dans quelques semaines, le délai constitutionnel étant le 15 octobre 2018.

Il a insisté que son équipe gouvernementale et lui-même ne sont, aucunement, attachés à “conserver des postes”.

“Tout changement politique conduira à la rupture des négociations avec les établissements financiers internationaux, tandis que le pays a un besoin certain de financements pour couvrir le déficit budgétaire”, a-t-il mis en garde.

Chahed a, dans ce sens, affirmé que “le gouvernement est disposé à payer le prix politique à condition d’améliorer les conditions de vie des citoyens”. Le gouvernement est ouvert à tous les partenaires sociaux et ceux qui sont animés pat la volonté de servir le pays, dit-il.