Le mouvement Echaab a dit refuser la participation à des manifestations pour ou contre le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE).
Pour le parti, cette question est en fait une tentative de détourner l’attention des sujets qui intéressent l’opinion publique et s’inscrit dans le cadre d’une campagne électorale anticipée à travers laquelle chaque partie s’emploie à dominer la scène politique et électorale.
Le mouvement Echaab a critiqué la COLIBE, pour avoir “outrepassé la mission qui lui a été confiée” et opté pour des “orientations idéologiques dictées de l’extérieur”.
Les questions litigieuses ne peuvent être résolues par l’organisation de marches mais exigent un débat de société pondéré est réfléchi, souligne lundi le parti dans une déclaration.
“Le président de la République et la coalition au pouvoir seront tenus pour responsables de toute décision de nature à envenimer la situation dans le pays et à le conduire vers l’inconnu en tolérant l’ingérence étrangère dans des questions nationales”, a averti le mouvement Echaab.
Le rapport de la COLIBE a suscité une polémique et des réactions mitigées entre ceux qui ont approuvé son contenu et ceux qui l’ont attaqué allant même jusqu’à accuser les membres de la Commission et en particulier sa présidente Bochra Belhaj Hmida de mécréance.
Une marche a été organisée, samedi dernier, à la place Bab Saâdoun, à Tunis, en direction de la place du Bardo devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en réponse à un appel lancé par la Coordination nationale pour la défense du Coran.
Par ailleurs, une marche est prévue ce lundi à l’Avenue Habib Bourguiba à l’appel d’associations et d’organisations actives dans le domaine des libertés individuelles et de l’égalité pour affirmer leur “attachement à la concrétisation de l’égalité totale”.