Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, a déclaré que le parlement s’est engagé, lors de la prochaine session parlementaire, à poursuivre l’installation des instances et institutions constitutionnelles, afin de respecter les dispositions de la Constitution. Il s’agit de l’Instance de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, l’Instance de la communication audiovisuelle, l’Instance des droits de l’Homme et l’Instance du développement durable et des droits des futures générations.
Le parlement s’est aussi engagé à mettre en place la Cour constitutionnelle qui aura pour mission de vérifier la constitutionnalité des lois et des projets de loi, a-t-il ajouté.
Dans une interview accordée, mardi, à l’agence TAP, Ennaceur a indiqué que le parlement se focalisera lors de la 5e session parlementaire (2018/2019) sur les projets de loi qui concernent directement le citoyen et qui seront susceptibles d’améliorer son mode de vie.
Selon Ennaceur, les visites sur le terrain se poursuivront dans les régions, telles que effectuées cette année dans les gouvernorats du sud-ouest et du centre-ouest couronnées par la rédaction de rapports qui ont été examinés en séances plénières.
“L’ARP suit de près toutes les décisions et engagements au sujet de ces régions. Ceux-ci seront rendus public, conformément au principe de la transparence et en application au rôle du parlement dans le contrôle de l’action du gouvernement”, a-t-il fait savoir.
Le président de l’ARP a, par ailleurs, indiqué qu’une plateforme numérique interactive a été mise en place. Elle va permettre aux citoyens et à la société civile de participer au suivi de l’action gouvernementale à travers des questions et des observations adressées aux ministres.
“La législature 2014/2019 a permis de concrétiser une partie importante des principes et valeurs de la Constitution, notamment la promulgation des lois relatives à la lutte contre la corruption et aux instances constitutionnelles”, a-t-il dit.
Ennaceur a, dans ce sens, rappelé notamment l’adoption de la loi sur le droit d’accès à l’information, la loi relative à la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs et la loi sur la déclaration du patrimoine et la lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt dans le secteur public.
Certaines des lois adoptées, a-t-il dit, répondent à la volonté du parlement d’adapter les législations aux engagements internationaux de la Tunisie.
S’agissant des critiques dirigées contre l’ARP concernant l’absentéisme des députés et les tensions observées lors des plénières, Ennaceur a indiqué que le parlement s’est appliqué, récemment, à publier les absences des députés et d’en déduire de leurs primes, conformément au règlement intérieur.
Lors de la 4e session parlementaire (2017/2018), ont été effectués 195 auditions dans le cadre des commissions, 21 visites sur le terrain, 95 séances plénières et 475 réunions en commissions.
“Cela représente un progrès de 140% comparé à la précédente session parlementaire”, a-t-il dit, précisant que le gouvernement a fourni 247 réponses.