Vingt-trois membres du bureau politique du parti “Afek Tounes” sur un total de 37 ont voté pour le retrait de confiance du président du bureau politique, Karim Hellali, a annoncé le porte-parole du parti, Zehed Zegueb.
Il a expliqué que ce vote intervient en raison du “non-respect des députés de Afek Tounes de la décision du parti de ne pas voter la confiance au nouveau ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, lors de la plénière de samedi dernier”.
Zegueb a déclaré, mardi, à l’agence TAP, que les membres du bureau politique ont également appelé à une réunion d’urgence, fin de cette semaine, pour discuter du différend suscité par le vote des députés de Afek Tounes.
D’après lui, la démission de Hellali a coïncidé avec le vote de retrait de confiance par les 23 membres du bureau politique.
Plutôt dans la journée, Karim Hellali avait expliqué, dans une précédente déclaration à la TAP, avoir démissionné de la présidence du bureau politique en raison de son opposition à la décision du parti “Afek Tounes” de boycotter la séance de vote de confiance au ministre de l’Intérieur.
Il a précisé que les quatre députés présents à la plénière de samedi ont, d’ailleurs, voté contre la décision du parti en accordant leur confiance à Hichem Fourati, le ministre proposé par le chef du gouvernement Youssef Chahed.
Hellali a qualifié d'”arbitraire” la décision du parti dans la mesure où elle a été prise sans aucune concertation avec le groupe parlementaire du parti.
Selon lui, le parti doit impérativement engager un processus de réforme, exprimant sa crainte de voir “Afek Tounes” disparaitre “si la majorité silencieuse ne réagit pas pour le sauver” et repenser sa méthode de gestion.
Le bureau politique de “Afek Tounes” avait annoncé sa décision de boycotter la plénière consacrée au vote de confiance au ministre de l’Intérieur proposé Hichem Fourati, et exigé du chef du gouvernement de mettre fin à la crise en sollicitant lui-même le renouvellement de la confiance du parlement.
Il a également demandé au président de la République de recourir à l’article 99 de la Constitution qui l’habilite à demander au parlement de voter le renouvellement de la confiance au gouvernement.