Le porte-parole du pole judiciaire de lutte contre le terrorisme Sofien Selliti a appelé ceux qui détiennent des informations sur d’éventuels risques terroristes, à la nécessité de les faire parvenir à la Justice, seule partie habilitée à enquêter sur ces questions, plutôt que de les publier sur les réseaux sociaux.
Les personnes qui ne s’y conforment pas seront poursuivies sur la base de la loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, a-t-il prévenu.
En effet, l’article 37 de la loi antiterroriste stipule qu’ “est coupable d’infraction terroriste et puni d’un an à cinq ans d’emprisonnement et d’une
amende de cinq mille à dix mille dinars quiconque, même tenu au secret professionnel, s’abstient de signaler aux autorités compétentes, sans délais et dans
la limite des actes dont il a pris connaissance, les faits, les informations ou les renseignements concernant la commission des infractions terroristes prévues par la présente loi ou leur éventuelle commission”.
Sofien Selliti a ajouté, dans la foulée, que le parquet a décidé de maintenir en liberté une jeune femme auditionnée vendredi dernier dans l’affaire de la directrice du Centre international des études sécuritaires et militaires Badra Gaaloul.
Cette dernière avait déclaré que le centre est parvenu à infiltrer les éléments terroristes qui ont ciblé une patrouille de la Garde nationale à Ain Soltane dans la délégation de Ghardimaou à Jendouba faisant 6 morts et trois blessés. Elle affirme avoir vainement mis en garde les autorités de l’imminence d’une attaque terroriste dans cette région.
Selon ses avocats, Badra Gaaloul a fourni un enregistrement vocal envoyé par la jeune femme qui parlait du risque d’une attaque terroriste à Jendouba.
Vendredi dernier, Badra Gaaloul a été assignée à comparaître devant le pole judiciaire de lutte contre le terrorisme pour s’expliquer sur ses déclarations qualifiées de dangereuses. Le parquet a ensuite décidé de la maintenir en liberté et de poursuivre les recherches.