Les membres du Conseil national de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) ont décidé samedi d’engager des mouvements de protestation pour exprimer leur “refus de la politique d’exclusion adoptée par le Conseil de l’ordre judiciaire et exiger la révision des critères retenus concernant le mouvement des magistrats”.
Ils ont jugé que ces critères manquent d’objectivité et appelé le bureau exécutif de l’AMT à réfléchir à des formes d’action protestataire à commencer par un rassemblement devant le siège du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
A l’issue d’une réunion extraordinaire au Club des magistrats à la Soukra (gouvernorat de l’Ariana), les membres du Conseil national de l’AMT ont appelé le bureau exécutif de l’organisation à aborder le dossier du mouvement des magistrats notamment après la publication par le Conseil de l’ordre judiciaire, le 25 mai dernier, de la liste des postes vacants dans les tribunaux.
Ils ont également souligné la nécessité de revenir sur la question des critères retenus concernant le mouvement des magistrats 2018-2019.
Dans une déclaration publiée à l’issue de la réunion, les membres du Conseil national de l’AMT ont demandé au bureau exécutif d’adresser une correspondance aux partenaires internationaux qui soutiennent le projet de réforme de la justice en Tunisie pour “les mettre au fait des dérapages du Conseil de l’ordre judiciaire et attirer l’attention quant aux conséquences négatives que cela pourrait entrainer sur les programmes de la réforme judiciaire et la mise en place d’une justice indépendante”.