Trois groupes parlementaires ont décidé d’appeler à la tenue d’une plénière consacrée à la crise du pouvoir que vit le pays.
Il s’agit du Front populaire, le groupe “Loyauté à la patrie” et le groupe démocrate.
Dans une déclaration mardi à la TAP, le député Ahmed Seddik (FP) a indiqué que les trois groupes ont abouti aux mêmes constatations et mis en garde contre l’état de paralysie quasi-totale de l’administration tunisienne.
Les groupes parlementaires n’avaient pas l’intention d’intervenir dans les affaires des partis au pouvoir, mais l’amplification de la crise politique et ses graves incidences sur le gouvernement et l’administration ont poussé les députés à agir.
Lundi, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a décidé de suspendre les concertations sur le Document de Carthage II à “cause des divergences de vues autour du 64e point relatif au remaniement ministériel”.
Alors que le mouvement Ennahdha a exprimé son attachement au maintien de Youssef Chahed en opérant quelques changements dans l’équipe gouvernementale, le syndicat (UGTT) et le mouvement Nidaa Tounès appellent à la dissolution du gouvernement Chahed et la formation d’un nouveau cabinet.
“L’organisation ouvrière respecte la décision du président de la République. Mais dans le cadre du pouvoir de décision qui lui revient, elle a sa propre vision des choses”, avait lancé le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, dans une déclaration de presse.
Pour sa part, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a souligné que son parti a appelé à la réforme dans la continuité du gouvernement, étant convaincu qu’à l’heure actuelle, le changement ne sert pas l’intérêt de la Tunisie.
Selon lui, le pays, qui vit une conjoncture délicate au vu de la situation économique et financière, a besoin de réformes plutôt que de faire tomber le gouvernement.