La 5e chambre pénale spécialisée dans les crimes de terrorisme du Tribunal de première instance de Tunis a décidé, mardi soir, le report de l’affaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi au 30 octobre 2018.
Selon le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofien Sliti, cette procédure intervient à la demande de la partie civile qui exige le réexamen du dossier.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Me Laila Haddad, a indiqué que le collectif de défense avait soumis mardi un ensemble de demandes, dont notamment le rassemblement des dossiers relatifs à cette affaire pour révéler la vérité.
Selon elle, l’assassinat était l’affaire initiale, ” mais le tribunal l’a divisé en plusieurs affaires, dont notamment une affaire relative à la question de sécurité de l’aéroport, une affaire sur le dossier du renseignement reçu par le ministère de l’Intérieur, une affaire sur l’assassinat et une autre affaire contre les terroristes impliqués dans l’assassinat “.
La Défense a également exigé de réécouter les anciens ministres de l’Intérieur Ali Laarayedh et Lotfi Ben Jeddou ainsi que certains responsables de la sécurité qui ont caché le document de renseignement prévenant l’assassinat, apprend-on de même source.
” Le comité de défense a également demandé de réécouter les agents qui ont lancé l’assaut contre le domicile d’un proche du terroriste, accusé de l’assassinat, Boubakr Al Hakim “, a-t-elle indiqué.
D’après, Me Haddad, la défense a également revendiqué la consultation d’un CD archivant la rencontre entre l’ancien ministre de l’Intérieur Ali Laarayedh et l’accusé Kamal Majri, qui avait dressé avec les dirigeants de l’organisation terroriste Ansar al-Sharia la liste des assassinats en Tunisie et qui regroupait entre autre, le nom de Mohmae Brahmi.
Le comité a également demandé de ré-auditionner l’unité sécuritaire qui a enregistré la rencontre entre les deux parties, surtout que l’accusé a refusé, lors de son interrogatoire, de faire des déclarations avant de rencontrer Laarayedh.
L’ancien député à l’Assemblée Nationale Constituante Mohammed Brahmi, 58 ans, a été assassiné devant son domicile le 25 juillet 2013, quelques mois, après l’assassinat de Chokri Belaid, 49 ans, ancien secrétaire général du Parti de l’union patriotique démocratique.