Le vote des militaires et des sécuritaires a démarré dimanche à 8h00. Quelque 36 mille 50 militaires et agents sécuritaires vont, ainsi, pouvoir choisir leurs représentants aux conseils municipaux. Il s’agit d’une première dans l’histoire du pays, instituée en vertu de l’amendement du code électoral de 2014.
L’instance électorale a réservé 359 centres de vote dans 350 circonscriptions sur tout le territoire.
La Loi organique n° 2017-7 du 14 février 2017, modifiant et complétant la loi organique n° 2014-16 du 26 mai 2014 relative aux élections et référendums fixe une série de mesures qui différencient les militaires et sécuritaires du reste du corps électoral.
Parmi ces mesures, l’interdiction d’afficher les listes de ces électeurs à l’entrée du centre ou du bureau de vote.
Les urnes des sécuritaires et militaires ne seront pas ouvertes après la clôture de l’opération du vote. Elles seront maintenues scellées jusqu’au 6 mai, date du vote du grand public. Leurs bulletins de vote seront mélangés avec ceux des civils pour éviter de révéler leurs choix et tendances politiques.
De son côté, l’instance électorale informe public et instituts de sondage qu’il est interdit de prendre les sécuritaires et les militaires en photo dans les bureaux de vote, de les filmer ou de les interroger sur leur choix.
Le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Mohamed Tlili Mnasri avait assuré dans une déclaration à l’agence TAP que toute la logistique électorale a été mise en place pour ce jour de scrutin et que le matériel nécessaire (bulletins de vote, registre électoral, urnes…) a été acheminé vers les 27 instances régionales.
Les membres des deux institutions sécuritaire et militaire votent à une semaine du vote du public large à ces premières élections municipales organisées après 2011. Les dernières municipales en date ont eu lieu en 2010.