Tunisie : L’UGTT appelle de nouveau à injecter du sang neuf dans l’équipe gouvernementale

Le bureau exécutif élargi de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a appelé, mercredi, les différents intervenants et responsables politiques à placer l’intérêt national au dessus de toute considération personnelle, politique ou partisane, réitérant son attachement à injecter du sang neuf dans les structures de l’Etat et particulièrement dans l’équipe gouvernementale.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion présidée par le secrétaire général de la centrale syndicale, Nourredine Taboubi, le bureau exécutif a estimé que les décisions unilatérales du gouvernement est une “fuite en avant” qui ne feront qu’accentuer davantage la crise économique et aggraver l’endettement extérieur.

L’UGTT a mis l’accent sur la nécessité d’adopter l’approche participative dans le traitement des grands dossiers, tout en privilégiant une vison nationale socio-économique qui préserve les acquis du pays dont notamment les institutions publiques.

Par ailleurs, les membres du bureau exécutif ont dénoncé le “mutisme” du gouvernement face à l’inflation qui a touché presque tous les produits, appelant le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires afin de revoir les circuits de distribution et de lutter contre la contrebande.

Tout en saluant le démarrage des négociations sociales dans le secteur privé, ils ont appelé le gouvernement à entamer les négociations dans la fonction publique et le secteur public dans les délais impartis et à accélérer l’augmentation du salaire minimum brut au titre de 2017.

Sur un autre volet, ils ont estimé que la poursuite de la crise du secteur de l’éducation est une menace pour l’avenir des élèves, mettant l’accent sur la nécessité de reprendre le dialogue sur la réforme éducative en veillant à associer toutes les parties prenantes.

Le bureau exécutif a, également, exhorté le gouvernement à engager un dialogue sérieux et responsable sans conditions qui soit en mesure de répondre aux aspirations des enseignants et d’apaiser le climat social.