Le vice-président de la commission Recherche et Investigation à l’Instance Vérité et Dignité (IVD) Ali Ghrab a indiqué mercredi que la présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine n’associe pas les membres de l’Instance au processus de la prise de décisions comme le suppose la règle démocratique.
Prenant la parole au cours de la conférence de presse tenue mercredi au siège de l’IVD, directement après l’intervention de Sihem Ben Sedrine, Ali Ghrab a estimé que la situation qui prévaut au sein de l’IVD ne se justifie pas uniquement par des faits exogènes mais aussi par des faits endogènes.
“L’IVD connait des difficultés d’ordre interne dès lors qu’une certaine forme de favoritisme y est pratiquée”, a-t-il accusé.
Dire la vérité aux Tunisiens suppose que les institutions de l’Etat respectent la loi, a-t-il dit, d’autant que l’article 18 de la loi organique relative à l’instauration de la justice transitionnelle et à son organisation stipule que seule l’instance est habilitée à évaluer l’état d’avancement de son travail.
Pour le vice-président de la commission Recherche et Investigation, dévoiler la vérité commande de réunir les conditions propices et un climat favorable à l’intérieur de l’IVD sur la base du respect mutuel.
Plusieurs personnes présentes à la conférence de presse dont les dossiers sont traités par l’IVD ont critiqué l’intervention de Ali Ghrab jugée comme une atteinte au processus de la justice transitionnelle.
Ces personnes ont organisé un rassemblement à l’intérieur de l’instance et ont appelé à l’organisation d’un sit-in devant le siège de l’IVD pour réclamer la prolongation de son mandat, la protection du processus de justice transitionnelle et la réparation des injustices.