Tunisie : Il est inadmissible de prendre en otage l’avenir des élèves (Youssef Chahed)

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed a déclaré, vendredi, qu’il est inadmissible de prendre en otage l’avenir des élèves et de compromettre l’année scolaire, en allusion à la décision du syndicat de l’enseignement secondaire de ne pas restituer les notes.

Dans un discours prononcé lors d’une séance plénière à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) consacrée à l’audition du gouvernement au sujet de la situation générale du pays, Chahed a chargé le ministre de l’Education de prendre toutes les mesures nécessaires afin de résoudre cette question et de reprendre le dialogue.

“Personne ne remet en cause les revendications des enseignants”, a-t-il souligné, précisant que le gouvernement veille à ce que ces revendications soient satisfaites dans la mesure du possible.

Le chef du gouvernement a ajouté qu’à l’issue du conseil des ministres, il a été décidé de consacrer une enveloppe de 500 millions de dinars au financement d’un fonds destiné à restaurer les établissements éducatifs et à améliorer les cantines et les complexes scolaires.

Selon lui, une stratégie a également été mise en place afin de réviser la cartographie des écoles publiques, repenser le système de formation des enseignants du secondaire et de base et lutter contre l’abandon scolaire.

Dans le cadre de cette stratégie, l’horaire scolaire et le système de la séance unique seront révisés.

Le chef du gouvernement a souligné que les établissements éducatifs souffrent de plusieurs problématiques à l’instar dont essentiellement la dégradation de l’infrastructure des établissements éducatifs qui ont contribué à la montée de la violence et du suicide et à l’apparition de certains phénomène comme la consommation des stupéfiants dans le milieu scolaire.

Il a fait savoir que 170 cas de suicide et plus de 170000 cas de violence dans les collèges et lycées ont été enregistrés en 2017.

Ces phénomènes, a-t-il dit, sont les principales causes de la dégradation des résultats scolaires et du niveau de l’éducation en Tunisie, ce qui explique pourquoi, a-t-il dit, la Tunisie a été classée en bas d’échelle par le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA).

Sur un autre volet, le chef du gouvernement a fait savoir que le gouvernement demeure attaché à consacrer la discrimination positive conformément aux dispositions de la constitution de la deuxième république.

Il a, dans ce titre, indiqué que les moyens seront examinés pour consacrer à partir de l’année prochaine, aux bacheliers les plus brillants issus des régions intérieures, un quota dans les grandes écoles.