Le Juge d’instruction près le pôle économique et financier a convoqué l’ancien conseiller de l’ancien président, Moncef Marzouki, Aziz Kirchen, le Secrétaire général du Mouvement Machrou Tounes, Mohsen Marzouk et le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Bouali M’barki en tant que témoins dans l’affaire intentée contre un homme d’affaire français et autres suspects tunisiens pour blanchiment d’argent, obtention sans droit d’un avantage pour soi ou pour autrui, préjudice causé à l’administration et violation des réglementations en vigueur.
Joint jeudi par l’agence TAP, le porte-parole du pôle judiciaire économique et financier, Sofiène Selliti a démenti la convocation de Krichen, Marzouk et M’barki en tant qu’accusés, comme il a été relayé par certains médias électroniques, affirmant que le juge d’instruction a décidé de les convoquer mercredi dernier en tant que témoins.
Le juge d’instruction près le pôle judiciaire économique et financier avait émis, le 16 février 2018, un mandat de dépôt à l’encontre d’un cadre au ministère du Tourisme pour son implication en connivence avec un étranger et d’autres suspects Tunisiens dans des affaires financières et de corruption.
Au total, trois mandats de dépôt ont été émis dans cette affaire qui a impliqué aux côtés de ce cadre au ministère du Tourisme, un sous-directeur au ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et d’un conseiller au ministère de la Santé, avait expliqué à l’agence TAP, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du Pôle judiciaire, Sofiène Selliti.
Selon la même source, six suspects impliqués dans cette affaire ont fait l’objet d’une décision d’interdiction de quitter le territoire national dont un Français et un expert en économie (Moez Joudi).
” Cette affaire n’est pas une affaire d’espionnage ou de conspiration “, avait-il tenu à préciser en réponse aux rumeurs qui circulaient à ce sujet.
” C’est pour cette raison que cette affaire a été confiée au Pôle judiciaire économique et financier qui ne traite que les affaires de corruption et de blanchiment d’argent “, avait-il ajouté.
Sofiène Selliti avait affirmé que l’article publié par le quotidien ” Al-Chourouk ” sur un présumé scandale d’espionnage impliquant des Tunisiens et des étrangers est dépourvu de tout fondement.
” L’affaire porte, plutôt, sur des crimes financiers et de malversation “, avait-il tenu à rectifier.
Le quotidien ” Al-Chourouk ” avait publié une enquête sur deux parties sous le titre ” scandale d’espionnage en Tunisie…des ministres, des chefs de partis politiques, des directeurs de banques et un ancien directeur général de la douane impliqués dans un réseau d’espionnage dirigé par un homme d’affaire français “.
Le journal indique qu’après l’émission d’un mandat de dépôt contre le conseiller du ministre de la Santé et d’un directeur général au ministère des Domaines de l’Etat, les recherches auraient révélé l’implication de hauts fonctionnaires de l’Etat et des hommes politiques dans un grand scandale d’espionnage.
Al-Chourouk écrit aussi que d’éminentes personnalités politiques et des directeurs généraux seraient impliqués dans une affaire d’espionnage pour le compte d’un Français et évoquait l’existence d’une application suspecte à l’intérieur du Palais de Carthage.