Tunisie : L’indispensable évaluation continue des établissements éducatifs

“La mise en place d’un système d’évaluation continue des établissements éducatifs et des intervenants dans le secteur est une condition sine qua non pour passer à l’économie du savoir et garantir une meilleure qualité de l’enseignement et de la formation en Tunisie qui répond aux normes internationales”, a souligné mercredi Khalil Laamiri, secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique.

Intervenant lors d’un colloque maghrébin organisé à Tunis sur l’enjeu de la qualité de l’enseignement dans les pays du Maghreb arabe et les opportunités de développement, le secrétaire d’Etat a indiqué que la reddition des comptes et l’évaluation du rendement des établissements éducatifs, des enseignants et des programmes de formation et de recherche scientifique ne répond pas aux normes internationales faisant remarquer que tous les pays développés adoptent ce système d’évaluation ce qui leur a permis de développer leurs systèmes éducatifs à tous les niveaux.

Laamiri a indiqué que l’élaboration d’un nouveau modèle de développement basé sur l’investissement dans les compétences tunisiennes exige aussi le développement des compétences, de la créativité et de l’innovation.

Pour sa part, Habib Hassan Lawlab, président de l’association des recherches et des études pour l’Union du Maghreb Arabe a mis l’accent sur la nécessité de réaliser des recherches et des études dans plusieurs domaines dont les défis et les problématiques éducatifs exposés en Tunisie et dans le reste des pays du Maghreb arabe et le développement de la culture de la communication entre ces pays pour trouver des solutions susceptibles de développer les compétences et les capacités.

Le président de l’association a appelé à la tenue de réunions et de rencontres pour sensibiliser à l’importance de la communication entre les pays du Maghreb arabe dans plusieurs domaines sociaux, politiques, économiques et éducatifs.

De son côté, le professeur universitaire Ahmed Friaa a estimé que les tiraillements politiques ont contribué à la baisse du niveau de l’enseignement en Tunisie à tous les niveaux ce qui nécessite une mobilisation des compétences capables de promouvoir les conditions du pays.