Le président de la République Béji Caid Essebsi a déclaré qu’il n’est pas possible de parler d’union nationale en l’absence de l’UGTT et de l’UTICA. Sans contenu social, la politique n’a plus aucun sens, a-t-il soutenu.
Présidant mardi, l’ouverture de la réunion des signataires du Document de Carthage, Caid Essebsi a insisté sur le besoin, pour les signataires comme pour toutes les autres parties concernées, de trouver des solutions à la situation difficile du pays. “La Tunisie a aujourd’hui besoin de tous ses enfants, sans exception”.
Le président de la République a ajouté que sa position contre “l’exclusion” lui attire les critiques de ceux qui considèrent que la politique du dialogue et du compromis adoptée est à “l’origine de certains malheurs”.
Il a rappelé avoir demandé, dès le début, aux signataires du document de présenter leurs propositions sur les questions qui nécessitent des mises à jour, faisant observer que d’importants pas ont été franchis dans ce sens sur la base du Document dont le gouvernement d’union nationale. Mais “rien n’est valable en tout temps et tout lieu et des questions d’actualité imposent une actualisation”, a-t-il soutenu.
L’Union générale tunisienne du travail et Nidaa Tounes étaient les premiers à présenter des propositions. Et avec un peu de retard, le mouvement Ennahdha leur a emboîté le pas hier lundi.
Le président de la République affirme avoir pris connaissance de ces propositions qui nécessitent, selon lui, des discussions.
La réunion de ce mardi doit se focaliser sur ces propositions afin de trouver des dénominateurs communs et privilégier les questions prioritaires, a-t-il préconisé. “Si le désaccord est toléré autour de certains points, il l’est moins sur les questions majeures”. Il a formé l’espoir que cette réunion soit l’occasion de “recadrer les choses”.
Par ailleurs, Caid Essebsi a tenu à préciser avoir été élu par les Tunisiens, qu’il œuvre à servir le pays et qu’il ne traite qu’avec les institutions, rejetant les allégations au sujet de ses entretiens avec des personnalités publiques.
Des représentants de Nidaa Tounes, Ennahdha, Al-Moubadara, Al-Massar et l’UPL sont présents à la réunion aux côtés de représentants de l’UGTT, de l’UTICA, de l’UTAP et de l’Union nationale de la femme tunisienne.