Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a affirmé que la Tunisie est, désormais, sur la bonne voie en matière de lutte contre la corruption.
“Mais, elle n’avance pas avec la célérité requise”, a-t-il estimé samedi, au cours d’une journée de sensibilisation sur la lutte contre la corruption organisée à Gabès, à l’initiative de l’INLUCC en collaboration avec l’Union régionale du Travail.
Chawki Tabib a fait savoir que les chiffres sur la corruption en Tunisie ne reflètent pas exactement la réalité. “Ils sont, au contraire, bien en deçà de la réalité”.D’après lui, le phénomène de la corruption en Tunisie menace plusieurs secteurs, tels que l’enseignement et le transport ainsi que les acquis de l’Etat.
Aujourd’hui, a-t-il ajouté, la corruption touche même les personnes qui devraient normalement être les garants de la santé publique et de l’économie nationale.
Il a déclaré que le dossier de la corruption reste un “dossier délicat et complexe”, mettant en garde contre les campagnes qui tentent de décrédibiliser la guerre contre la corruption menée en Tunisie.
Selon lui, les efforts en matière de lutte contre la corruption doivent être axés sur “une approche préventive et participative”. Il a, dans ce sens, relevé que la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption permettra de relever le défi de la transparence in fine.
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du Travail, Samir Cheffi, a indiqué que la guerre contre la corruption doit traiter les questions de l’évasion fiscale et des marchés publics.
Cette journée de sensibilisation, organisée sous le thème “Gabès lutte contre la corruption”, a permis d’évoquer plusieurs questions se rapportant notamment à la loi sur la protection des dénonciateurs de la corruption et à la bonne gouvernance au sein des entreprises publiques.