La présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, a estimé, vendredi, que l’instance fait face à “une campagne de décrédibilisation” et de “remise en question de ses décisions et de la légitimité de ses activités”.
Le nombre d’articles diffamatoires parus sur l’instance avoisine, mensuellement, les 40 articles, a-t-elle indiqué, précisant que ce nombre atteint les 95 notamment après la tenue d’une séance d’audition publique.
En marge d’une présentation, au siège de l’IVD, des résultats de la consultation nationale au sujet du programme global pour le dédommagement des victimes de violations des droits de l’Homme, Ben Sedrine a affirmé que ces lobbies œuvrent à saboter la justice transitionnelle.
“Ceux-ci prennent pour cible les victimes et œuvrent à les diviser et les monter contre l’instance”, a-t-elle déploré, appelant les victimes à être vigilantes et à “ne pas tomber dans ce piège”.
Selon la présidente de l’IVD, l’action de l’instance se poursuivra conformément à la loi sur la justice transitionnelle et l’IVD mettra tout en œuvre pour s’acquitter de sa mission, à savoir la révélation de la vérité, la réforme des institutions et l’élaboration d’un programme de dédommagement.
S’agissant de l’objectif de la consultation, Ben Sedrine a expliqué que l’instance a voulu connaître les attentes des victimes et celles de l’ensemble de la société quant à la question du dédommagement.
Lors de sa réunion le 15 février, le conseil de l’instance a convenu que la décision de prolonger ou non l’activité de l’instance relève des prérogatives absolues de l’IVD, a-t-elle rappelé, précisant que la question sera tranchée le 26 février.
Selon l’article 18 de la loi sur la justice transitionnelle de l’année 2013, la durée d’activité de l’instance est fixée à quatre ans, à compter de la date de nomination de ses membres, renouvelable une fois pour une année, et ce, par décision motivée de l’Instance qui sera soumise à l’assemblée chargée de législation, trois mois avant l’achèvement de son activité.
Des citoyens appartenant à la commission nationale de suivi de la mise en application de l’amnistie générale se sont rassemblés, vendredi, devant le siège de l’IVD, pour réclamer la non prolongation du travail de l’instance.