Il y a trois ans, Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari disparaissaient en Libye. Depuis, leurs amis et leurs familles respectives ont organisé plusieurs missions là-bas, qui ont toutes apporté des éléments au dossier, même s’ils sont parfois contradictoires.
Les autorités tunisiennes et libyennes n’ont pas été capables de découvrir la vérité sur le sort des deux journalistes ; elles se contentent d’affirmer qu’elles font de leur mieux. Nos parlementaires, sollicités par le Syndicat national des journalistes tunisiens pour intervenir à l’Assemblée, n’ont pas daigné demander publiquement des comptes au ministère des Affaires étrangères, notamment lors de la venue en Tunisie du maréchal Kalifa Haftar, en septembre dernier.
Force nous est de constater que nos gouvernants, présents et passés, n’insistent pas suffisamment pour obtenir la vérité, privilégiant des relations cordiales afin de signer des contrats commerciaux et militaires.
Aujourd’hui, il est temps que les représentants politiques, actuels ou futurs, locaux, régionaux et nationaux, se décident à mettre fin au calvaire des familles des deux journalistes, lesquelles, au nom des droits de l’Homme et du citoyen, ont droit à la vérité. La mobilisation de tous peut entraîner nos dirigeants à manifester une volonté politique d’aboutir et donc à agir enfin avec efficacité.
Mohamed Habib Salamouna