Me Saber Bouatay, porte-parole du collectif de défense de l’ancien ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli, a indiqué que l’audition de son client n’aura pas lieu, mercredi, “étant donné que sa convocation par le Tribunal militaire ne lui a pas été adressée de manière légale, c’est-à-dire à son domicile”.
Plus de 60 avocats ont informé le juge d’instruction du Tribunal militaire qu’ils vont assurer la défense de Gharsalli, lui indiquant que leur client n’a pas reçu la convocation, a annoncé le porte-parole du collectif dans une déclaration à l’agence TAP.
Et de préciser, le juge d’instruction va étudier la question et adresser une convocation à leur client en bonne et due forme.
Sur un autre plan, Me Bouatay a indiqué que le collectif de défense a déposé un recours auprès du Tribunal administratif pour annuler la jugement de la levée de l’immunité prononcée contre leur client.
Il a, par ailleurs, fait savoir que la défense a déposé une demande de récusation auprès de la cour d’appel du juge d’instruction du tribunal militaire, expliquant que celui-ci a “adopté les faits qui sont reprochés à Gharsalli sans avoir entendu l’intéressé”. Une démarche contraire à la loi, a-t-il souligné.
Le Conseil de l’ordre judiciaire avait décidé, le 2 janvier dernier, la levée de l’immunité du magistrat Najem Gharsalli, ancien ministre de l’Intérieur et ancien ambassadeur de Tunisie au Maroc.
La demande de levée de l’immunité a été transmise, en novembre 2017, par la justice militaire.
Gharsalli a été démis de son poste d’ambassadeur de Tunisie au Maroc, fin octobre 2017, sans que les motifs de cette décision ne soient donnés.
Il avait été nommé à ce poste en février 2016, un mois après avoir quitté le gouvernement de Habib Essid dans le cadre d’un remaniement ministériel.