Quelque 1490 mouvements de protestation et 72 cas et tentatives de suicide ont été enregistrés au mois de janvier dernier, a révélé le rapport du mois de janvier 2018 sur les mouvements sociaux réalisé par l’observatoire social tunisien relevant du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
Lors d’une conférence de presse tenue lundi au siège du FTDES à Tunis, le responsable de l’observatoire Abdessatar Sahbani a indiqué que les régions de Gafsa, Sidi Bouzid, Tunis, Kairouan, Kasserine et Gabès ont connu le plus grand nombre de protestations collectives ou individuelles, suivies des régions de Sfax, Sousse et Médenine qui ont occupé la deuxième place, et les régions de Nabeul, Bizerte, Tozeur et Béja à la troisième place tandis que les régions de Zaghouan, Siliana, Monastir, Tataouine et Kébili viennent à la dernière position au niveau du nombre de mouvements de protestation.
Sahbani a signalé que les mouvements de protestation instantanés ont occupé la première place avec 42% du total des protestations, suivis des mouvements spontanés (35%).
Il a, en outre, expliqué que les manifestations violentes, bien que limitées à 23% du total des protestations, elles ont été l’élément le plus important dans les mouvements de ce mois de janvier.
S’agissant du suicide, l’intervenant a fait savoir que plus de la moitié des cas était des menaces de suicide collectif ou des tentatives de suicide collectif.
93% des cas et tentatives de suicide ont concerné les hommes essentiellement âgés entre 26 et 35 ans.
Sahbani a fait remarquer que la violence sous toutes ses formes a aussi connu une hausse au mois de janvier dernier comme la violence sportive, sexuelle ou visant les personnes aux besoins spécifiques.
De son côté, le président du FTDES, Messaoud Romdhani a estimé que la hausse du nombre des mouvements de protestation qui est passé à 1490 en janvier dernier contre 971 en janvier 2017 était attendu vu le refus de la non acceptation de la loi de finances de 2018 qui a provoqué une baisse du pouvoir d’achat et la hausse des prix outre les conflits entre les différents partis politiques et l’absence d’une volonté réelle de promouvoir les conditions sociales.
Selon la même source, les mouvements de protestation pourront connaitre une hausse dans les mois qui viennent en cas d’absence d’amélioration des conditions sociales et économiques.