Tunisie : L’INLUCC signe une convention commune avec la municipalité de Kalaa Kebira

Une convention de travail a été signée, vendredi, entre l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) et la municipalité de Kalaa Kebira (Sousse).

L’objectif de cette convention est de consolider les attributs de la bonne gouvernance, de la participation et de la transparence au sein de cette municipalité, a déclaré le président de l’INLUCC, Chawki Tabib, précisant que cette convention est la 5e du genre sur le plan national que l’instance signe avec une municipalité.

Et d’ajouter que, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, l’INLUCC a déjà conclu des accords similaires avec les municipalités de Jerba Midoun, La Manouba, Ben Arous et Tunis.

Selon lui, un programme commun sera élaboré en vertu de cette convention pour développer les ressources humaines dans la municipalité de Kalaa Kebira.

S’agissant de la lutte anti-corruption, Chawki Tabib a assuré que la Tunisie a réalisé, au cours des deux dernières années, une réussite notable en matière de lutte contre la corruption, en particulier sur le plan juridique.

Il a, à cet égard, rappelé la promulgation de la loi relative à la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs, la loi organique relative au pôle judiciaire économique et financier et la loi sur le droit d’accès à l’information.

Pour Tabib, la loi sur la déclaration de patrimoine et la lutte contre l’enrichissement illicite et les conflits d’intérêts devrait contraindre un grand nombre de responsables gouvernementaux, administratifs et politiques à déclarer leurs biens ainsi que ceux de leurs conjoints et enfants mineurs.

“Ces législations feront office de rempart à la corruption et à l’impunité”, a-t-il soutenu.

Le président de l’INLUCC a, par ailleurs, souligné l’importance de faire valoir les efforts nationaux en matière de lutte contre la corruption. Un fléau qui, a-t-il dit, induit un manque à gagner de 4 points de croissance par an pour le pays et entrainant des pertes pour l’Etat de l’ordre de 2000 millions de dinars concernant les transactions dans les marchés publics.