Tunisie : Sit-in de protestation de journalistes dans plusieurs régions du pays

Des journalistes et correspondants dans plusieurs régions du pays ont observé des sit-in de protestation en face des sièges des gouvernorats, à l’appel du Syndicat des journalistes tunisiens qui a décrété la journée de vendredi 2 février 2018, ” journée de colère “.

Ce mouvement a été décidé en réaction à des pressions exercées par les autorités sur les journalistes et les campagnes de dénigrement et de harcèlement à leur encontre sur les réseaux sociaux menées par certains sécuritaires, lit-on dans un communiqué rendu public par le SNJT le 1er février.

A Béja, un groupe de journalistes portant un brassage rouge se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat pour exprimer leur attachement à la liberté de la presse et leur refus de toutes formes de pression sur la profession. Certains d’entre eux se sont plaints de difficultés d’accès aux données.

A Kébili, des journalistes, des correspondants et des activistes associatifs rassemblés devant le siège du gouvernorat ont réitéré leur détermination à défendre la liberté d’expression en tant que principal acquis de la Révolution fustigeant les ” tentatives d’asservir la presse “.

A Tataouine, des journalistes ont observé un sit-in devant le siège de la Radio régionale, banderoles à la main, pour revendiquer une véritable réforme de leur entreprise et pour exprimer leur colère contre les agressions qui touchent certains journalistes et les obstacles auxquels ils font face dans l’accès à l’information.

A Gafsa, un rassemblement de protestation a lieu devant le siège du gouvernorat dans lequel des journalistes protestent contre ” les calomnies ” dont font l’objet certains de leurs collègues de la part de dirigeants syndicaux du corps sécuritaire, exprimant leur attachement à la liberté d’expression en tant qu’acquis de la Révolution du 17 décembre 2010-14 janvier 2011.

A Sfax, des journalistes soutenus par la Ligue tunisienne des droits de l’Homme se sont rassemblés devant la Radio régionale pour condamner les pressions sur la profession et les tentatives de domestiquer la presse et de dénigrer le métier.