Le porte-parole de la campagne “Fech Nestanaou” (il est temps d’agir), Wael Naouar, a indiqué à l’agence TAP que les forces de sécurité ont agressé les manifestants qui protestaient vendredi devant la porte d’entrée secondaire du Parlement.
Des manifestants se son amassés cet après-midi devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour protester contre certains articles de la loi de finances 2018 décrétant des hausses des prix et des impôts.
“L’intervention des forces de l’ordre contre les manifestants est une atteinte à la liberté de manifester pacifiquement, et le gouvernement a remis en cause la plus simple des libertés civiles, celle de manifester pacifiquement”, a estimé Naouar.
Il a averti que la campagne “Fach Testanaou” qui milite pour la suspension des hausses des prix et des impôts instituées par la loi de finances “va se poursuivre jusqu’au mois de mars et jusqu’à l’ajustement du régime fiscal vers plus d’équité”.
Naouar a fustigé d’autre part “le recours par la majorité au pouvoir à la politique de dénigrement des militants de la campagne”, réaffirmant l’attachement aux modes pacifiques des revendications avec l’affichage notamment sur les murs du slogan de la campagne.
Le porte-parole a précisé que les sympathisants de la campagne ont levé leur mouvement après la sortie des députés du siège du parlement.
La campagne de protestation, lancée dans la foulée de l’adoption par le parlement de la loi des finances et soutenue par le Front Populaire, a dégénéré durant le mois de janvier en actes de saccage et vandalisme dans plusieurs villes du pays entraînant l’arrestation d’un millier de personnes, dont 76 activistes de cette campagne.