L’avocate désignée par l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) pour enquêter sur la mort de la jeune activiste de gauche Kahina Hassine, Hayet Aljazzar a appelé, mercredi, la justice tunisienne à faire preuve de plus de sérieux et d’impartialité dans le traitement de cette affaire.
De nationalité tunisienne, Kahina Hassine était membre du parti communiste des travailleurs.
Elle a trouvé la mort le 3 décembre 2011 après avoir chuté du dernier étage d’un hôtel à Tunis, selon l’enquête.
S’exprimant lors d’un point de presse tenu à Tunis, l’avocate a dénoncé la lenteur de l’enquête et une certaine partialité dans le choix des accusés au moment de l’audition, qualifiant cela de “suspect”.
“Sept ans se sont écoulés depuis le décès de Kahina Hassine et le mystère plane encore sur cette affaire à laquelle on a désignée huit juges d’instruction”, a-t-elle regretté, estimant que cela a paralysé le bon déroulement de l’enquête.
Et d’ajouter que la famille de la victime a fourni à la justice des “preuves solides” sur les circonstances de sa mort, précisant que cette dernière a reçu une lettre de menace sur son compte de réseau social.
“Ces informations n’ont, malheureusement, pas été exploitées comme il faut”, a-t-elle encore regretté.
La mère de la victime, Raoudha Draoui s’est dite, de son côté, “certaine” que sa fille a été assassinée et que ce meurtre a été bien planifié.
Elle a rappelé que la défunte avait participé au sit-in de Bardo juste avant sa mort.
La membre de l’ATFD, Ahlem Belhdj a, dans ce contexte, appelé à ce que justice soit faite et à prendre toutes les mesures nécessaires à même de dévoiler la vérité et de juger les assassins.