Plus de 30 accords de coopération ont été signés avec des associations et organisations de la société civile dans les différentes régions du pays pour l’observation des élections municipales et le renforcement du processus de décentralisation, a annoncé, samedi, le président de l’organisation ” I Watch ” Achref Aouadi.
En marge d’une rencontre intitulée “Espace de l’Intégrité” organisée par I Watch les 13 et 14 janvier à Tunis, Aouadi a expliqué que ces accords concernent trois principaux axes répartis sur trois étapes : formation, accompagnement et financement.
Cette deuxième édition de l’Espace de l’Intégrité est, selon Aouadi, le couronnement de tout un mois d’activités contre la corruption dans les différents gouvernorats. ” I Watch ” organise ces activités avec des artistes, créateurs, hommes de théâtre, chanteurs de rap, étudiants, enseignants et professeurs. Des panels de discussion sur les différents aspects et sujets liés à la corruption sont programmés durant cette rencontre.
Présent à la rencontre, Mehdi Ben Gharbia, ministre de la Relation avec les instances constitutionnelles, de la société civile et les droits de l’Homme, a souligné, à cette occasion, que le gouvernement s’est employé à renforcer le cadre législatif nécessaire à la lutte contre la corruption à travers notamment la loi portant création de l’Instance de lutte contre la corruption, la loi sur la protection des lanceurs d’alertes, la loi contre l’enrichissement illicite, les procédures de contrôle administratif contre la contrebande et la contrefaçon ainsi que les campagnes de lutte contre la corruption.
” Cette guerre n’est pas seulement la guerre du gouvernement mais aussi celle de la société civile, des institutions constitutionnelles”, a-t-il tenu à souligner, rappelant que la lutte contre la corruption est un des objectifs et principaux points du Document de Carthage et du gouvernement de l’union nationale.
Selon Ben Gharbia, la lutte contre la corruption est tributaire du changement des mentalités. ” Le citoyen tunisien doit changer sa perception de la corruption et certains de ses comportements “, a-t-il dit.
Le ministre a, en outre, affirmé que le gouvernement travaille en étroite collaboration avec la société civile qui est plus proche de la société et de la réalité. Le but est, d’après lui, de mettre en place les procédures et cadre législatif adéquats.
Des acteurs de la société civile nationale et internationale étaient présents à la rencontre d’aujourd’hui.