Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a déclaré, samedi, que les évènements de ces derniers jours en Tunisie “ont été exagérés par la presse étrangère”, estimant que certaines “sensibilités politiques recourent à cette même presse, croyant, à tort, qu’elle peut être influente (…) Mais, ceux qui nous importent vraiment ce sont les partis et les organisations nationales et nuls autres”.
S’exprimant à l’ouverture de la réunion des signataires du Document de Carthage, Caïd Essebsi a indiqué que ce document est “ouvert au débat” pour l’améliorer, tout en tenant compte de la situation que traverse, actuellement, la Tunisie.
“Le Document de Carthage n’est pas un projet qui me concerne en particulier. Il intéresse tous et pourrait être amélioré et modifié”, a-t-il soutenu.
D’après le président Caïd Essebsi, certaines propositions seront annoncées au cours de la prochaine réunion, “à la lumière desquelles le gouvernement sera évalué sur son degré d’engagement à respecter les points qui lui seront tracés”.
Après avoir reconnu une lenteur dans l’exécution de certains projets, telle la mise en place de certaines instances constitutionnelles, dont la Cour constitutionnelle, Caïd Essebsi a insisté sur la nécessité de parachever ces institutions et d’engager, réellement, les réformes socioéconomiques qui, selon lui, ont pris “beaucoup de retard”.
Pour surmonter cette situation, a-t-il déclaré, il nous faut assumer la responsabilité et assurer la continuité de l’Etat. “J’ai pleinement confiance en la capacité de la Tunisie, de son peuple et de ses organisations à surmonter cette situation”, a-t-il lancé.
Et d’ajouter : “Avec un peu de patience, de discernement et de modestie, nous y parviendrons. Nous sommes face à une opportunité historique qu’il ne faut nullement rater”.
Bien que Nidaa Tounes ait remporté les élections législatives, a rappelé Béji Caïd Essebsi, nous avons fait le choix d’un gouvernement d’union nationale; parce que nous sommes convaincus que la Tunisie appartient à tous : à celui qui a réussi, à celui qui a échoué et même à celui qui n’est pas “de notre côté”. Nous sommes tenus de lui assurer sa liberté, sa sécurité et sa participation à la vie politique (…) toutes les sensibilités doivent être représentées.
La réunion des signataires du Document de Carthage de ce samedi a été marquée par l’absence de trois partis, à savoir “Afek Tounes”, “Al-Joumhouri” et le “Mouvement Echaab” et la présence de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT).