“Plus de 70 jeunes tunisiens comparaîtront dans les prochains jours devant la justice pour avoir participé à des mouvements de protestation pour revendiquer leur droit à l’emploi et au développement”, a souligné, lundi, Abdelhalim Hamdi, membre de la coordination nationale des mouvements de protestation.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Abdelhalim Hamdi a critiqué fortement le retour aux pratiques policières adoptées avant la révolution, estimant que la multiplication des procès contre les manifestants est une atteinte à leurs droits légitimes.
Dans ce contexte, il a lancé un appel à toutes les organisations de défense des droits de l’homme pour lutter contre l’incrimination des jeunes tunisiens pour leur participation à des mouvements sociaux.
“Le gouvernement actuel assume toute la responsabilité dans la montée des tensions sociales suite à la marginalisation des régions défavorisées et la hausse du taux de chômage (15% à la fin de 2017), notamment parmi les jeunes, a-t-il mis souligné.
De son côté, Nassim Ourane, membre de la coordination nationale des mouvements de protestation, a souligné l’attachement de la coordination à soutenir tous les mouvements qui défendent les droits des citoyens à l’emploi, à la liberté, au développement et à une vie digne.
Il a, à cette occasion, appelé toutes les forces sociales, civiles et démocratiques à soutenir la coordination afin de sauver le processus révolutionnaire.