Le vice-président de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) Zouhair Makhlouf a annoncé, lundi, sa démission de l’instance.
Makhlouf a justifié sa décision qui intervient dans un contexte de tension avec la présidente de l’instance Sihem Ben Sedrine par une déclaration accordée par cette dernière à une chaîne de télévision privée.
Selon Makhlouf, l’instance Vérité et Dignité n’a rien accompli pendant son mandat qui vient de toucher à sa fin (5 mois seulement).
” L’IVD a manqué à ses devoirs. Elle a failli à mission principale dans la mesure où elle n’a absolument rien fait de particulier pour le processus de la justice transitionnelle”, s’est-il indigné dans le texte de démission.
Au contraire, a-t-il ajouté, la présidente Ben Sedrine a empêché les membres du conseil de l’instance de s’acquitter pleinement de leurs rôles qui leur ont été dévolus, il y a deux ans et demi, par l’assemblée nationale constituante (ANC).
” Pour Ben Sedrine, la justice transitionnelle se résume dans la publication d’un rapport comportant des données détaillées et qui privilégie la vengeance et le règlement des comptes “, a-t-il accusé.
L’IVD avait décidé, en août 2015, la destitution de Zouheir Makhlouf pour avoir critiqué, dans une lettre au président du parlement, la mauvaise gestion de l’Instance, dirigée par Sihem Ben Sedrine.
Cette décision a été reportée et invalidée à maintes reprises par le Tribunal administratif.
Le conseil de l’instance vérité et dignité (IVD) a décidé de maintenir sa décision relative à la révocation de Zouheir Makhlouf.
Tout en refusant à plusieurs reprises d’appliquer les décisions du Tribunal administratif, l’IVD a fait état de l’impossibilité matérielle et juridique d’appliquer ces décisions.