Les intervenants à la séance d’ouverture de la rencontre régionale sur “Les bonnes pratiques en matière de protection des réfugiés et de gestion des flux migratoires mixtes” dont les travaux ont démarré, jeudi à Tunis, à l’initiative de l’institut arabe des droits de l’homme (IADH) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), ont mis l’accent sur la nécessité de mettre en place un cadre juridique garantissant le respect de la dignité des réfugiés en Tunisie ainsi que la protection de leurs droits et déterminant leurs devoirs envers la société.
Le président du conseil d’administration de l’IADH, Abdelbaset Ben Hassen a souligné au cours de cette conférence de deux jours, que le secours des réfugiés n’est pas seulement une question de moyens mais une conviction en la nécessité de respecter la dignité de ces derniers, indiquant que la grande solidarité avec les réfugiés libyens dans le sud du pays au lendemain de la révolution de 2011 constitue selon le HCR l’une des plus grandes actions de solidarité à travers l’histoire.
Il a affirmé que le projet de loi élaboré, depuis 2012, par le ministère tunisien de la justice en collaboration avec les instances et les organisations nationales et internationales revêt une dimension symbolique dans la mesure où, une fois adopté, il constituera une première du genre dans le monde arabe.
L’importance de ce projet de loi réside, selon Ben Hassen, dans le fait qu’il contribuera à promouvoir le système des droits de l’homme en Tunisie et consacrer l’égalité des droits.
Le représentant du bureau du HCR à Tunis, Mazen Abou Chanab a mis en exergue l’engagement de la société civile en faveur de la cause des réfugiés en Tunisie.
L’ambassadrice de Suisse en Tunisie, Rita Adams a déclaré que la question des réfugiés est une question qui intéresse aussi bien les pays du nord que du sud, indiquant que la Suisse et la Tunisie s’emploient dans le cadre du programme sur l’immigration et la protection des catégories vulnérables, à agir pour renforcer la transition démocratique en Tunisie et à consolider la coopération dans le domaine de l’immigration au niveau du financement des projets relatifs à la mise en place du cadre juridique réglementant la question de l’immigration et de la gestion commune des frontières.
Le programme de la conférence comporte trois séances scientifiques consacrées à l’échange d’expertises au sujet des bonnes pratiques en matière de protection internationale des réfugiés, au complémentarité des rôles entre les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux et à la gestion des situations de crises humanitaires.