Jhinaoui au sommet extraordinaire de l’OCI sur Al-Qods à Istanbul

Le ministre des affaires étrangères Khemaies Jhinaoui représentera le président de la république Beji Caid Essebsi aux travaux du sommet extraordinaire de l’Organisation de la Conférence Islamique qui aura lieu mercredi 13 décembre à Istanbul, annonce le ministère lundi soir dans un communiqué.

Le sommet examinera les développements de la situation au Moyen-Orient après l’annonce du président américain de reconnaître Al Qods comme capitale d’Israël et de transférer l’ambassade us dans la ville.

“Le sommet attendu penchera sur les actions à entreprendre pour contenir les retombées néfastes de cette décision et étudiera les mesures à prendre pour empêcher le changement du statut légal et historique de la ville d’Al Qods et permettre au peuple palestinien de recouvrer tous ses droits nationaux, notamment son droit à établir son Etat indépendant sur sa terre avec Al Qods comme capitale”, ajoute le communiqué.

Le chef de l’Etat avait reçu mercredi dernier un appel téléphonique de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan au cours duquel les deux présidents “ont examiné les développement au proche orient, notamment les conséquences possibles des mesures que pourraient prendre les Etats-Unis pour le transfert de sa capitale de Tel-Aviv à Al Qods occupée”, rappelle-t-on, selon un communiqué de la présidence de la république.

Les deux parties ont souligné la “nécessité de préserver le statut historique et légal de la ville, de respecter les résolutions internationales qui stipulent que le statut d’Al Qods sera déterminé lors de négociations sur le statut final”. Ils ont également souligné “la nécessité d’éviter tous pas susceptibles de faire échouer les efforts visant à reprendre le processus de paix au Moyen-Orient et conduire la région à plus de tension et d’instabilité”.

La Tunisie avait exprimé mercredi sa vive inquiétude après l’annonce de l’administration américaine de reconnaître Al Qods capitale d’Israël et de son intention de transférer sa capitale à la ville sainte.

“L’annonce américaine constitue une atteinte fondamentale au statut légal et historique de la ville et une violation des résolutions onusiennes ainsi que les accords entre les parties palestinienne et israélienne conclus sous l’égide des Etats-Unis qui stipulent que le statut d’Al Qods sera déterminé dans le cadre des négociations sur le règlement final”, a ajouté un communiqué du ministère des affaires étrangères.

La Tunisie a souligné également que cette décision “menace les fondements du processus de paix et des efforts de relancer les négociations de paix et conduit la région à plus de tension et d’instabilité”.