L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi, le budget du ministère de l’éducation pour l’exercice 2018 avec 115 voix pour, 17 contre et 2 abstentions.
Le ministre de l’éducation, Hatem Ben Salem a reconnu, dans sa réponse aux interventions des députés que le ministère a besoin de plus de 14 mille enseignants mais les moyens ne permettent pas de procéder à un tel recrutement massif.
Les recrutements effectués, récemment, a-t-il dit, n’ont pas privilégié les aspects pédagogique et scientifique mais résultent des pressions sociales.
Il a, à cet égard, indiqué que 1300 bénéficiaire de l’amnistie générale ont été recrutés par le ministère de l’éducation dans l’attente de la régularisation imminente de la situation de 80 autres personnes.
Ben Salem a rappelé que l’expérience de master professionnel n’est pas la première du genre en Tunisie en allusion au concours d’accès du cycle de formation pour un master professionnel en science de l’éducation (CAPES).
Il a, ainsi, rappelé qu’une formation en licence appliquée d’enseignement primaire a été ouverte il y a deux ans et il existe, actuellement, 4800 étudiants qui poursuivent leurs études en deuxième année et 2400 autres ont réussi leur première année d’études, faisant savoir que le taux de réussite s’élève à 99%.
Une fois diplômés ces derniers prendront leur fonction systématiquement.
“Je n’accepte pas de surenchère sur ce dossier en particulier”, a-t-il dit, soulignant que la période de formation est devenue indispensable en raison des faibles résultats obtenus par les candidats admis au concours.
Par ailleurs, le ministre a qualifié la situation de l’infrastructure éducative de “catastrophique”, faisant savoir qu’il existe, actuellement, 549 établissements éducatifs devant être restaurés moyennant des investissements d’environ 290 millions de dinars.
Une enveloppe de 770 millions de dinars doit être mobilisée, selon Ben Salem, pour résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau potable de 660 établissements éducatifs et entreprendre des travaux de réaménagement des sanitaires dans 380 autres institutions, ajoutant que plusieurs projets du ministère de l’éducation sont en panne depuis juillet 2017 en raison de l’absence de moyens financiers.
Il a affirmé le souci de son département de promouvoir la qualité des prestations offertes aux élèves dont les cantines scolaires qui sont, selon lui, d’une importance primordiale, outre le changement de l’horaire scolaire, la construction de complexes sportifs dans tous les établissements éducatifs, la valorisation des activités culturelles et l’intégration des technologies modernes dans l’enseignement.
Les interventions des députés avaient porté sur la nécessité de procéder au recrutement immédiats des admis au CAPES 2017, de renforcer les ressources humaines, d’améliorer l’infrastructure éducative et de promouvoir les prestations fournies aux élèves.