Hamma Hammami : La situation dans le pays nécessite des élections anticipées

La situation dans le pays, nécessite l’organisation des élections législatives et présidentielles anticipées, a affirmé mardi, à Tunis, le porte parole du Front populaire Hamma Hammami.

Cette situation, qui se caractérise par la dégradation des services publics dont la santé et l’éducation, la détérioration de l’infrastructure, la hausse du chômage et l’adoption de choix ne servant qu’un nombre limité de familles tunisiennes, exige des élections anticipées en vue de rétablir la confiance dans le gouvernement actuel ou instaurer un nouveau système de gouvernance capable de rétablir la situation économique, politique et sociale dans le pays, a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse consacrée à une lecture critique du projet de la loi de finances et du budget de l’Etat de 2018.

Ce projet, qui propose une augmentation des impôts et le gel du recrutement dans la fonction publique, ” est catastrophique “, étant donné qu’il est le fruit des instructions de l’UE (Union européenne)et des institutions financières internationales et à leur tête le Fonds monétaire international, a-t-il encore dit.

Ce document reflète particulièrement, l’échec de la coalition au pouvoir dans l’élaboration d’un programme clair, capable de traiter les problèmes épineux que connait le pays actuellement. Pour Hammami, cette coalition ne défend que ses intérêts afin de perdurer au pouvoir.

De son côté, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU), Zied Lakhdhar a noté que les points adoptés par le gouvernement dans le cadre du projet de budget de l’Etat de 2018 consacreront une pression fiscale supplémentaire, ne manqueront pas d’approfondir le problème du chômage et donneront lieu à des mesures douloureuses pour les classes sociales moyenne et à faible revenu.

Les mesures et décisions que la coalition au pouvoir cherche à faire adopter servent les intérêts de certains lobbies disposant du pouvoir, selon lui.

Ces lobbies ne représentent qu’une partie infime ne dépassant pas les 10% de la population tunisienne, a-t-il indiqué, ajoutant que le front populaire compte intensifier ses efforts pour défendre toutes les classes ouvrières dans le pays.