La commission des droits et des libertés à l’assemblée des représentants du peuple (ARP) a auditionné jeudi après midi la ministre de la femme, de la famille et de l’enfance Naziha Laabidi sur l’adhésion de la Tunisie à la convention du conseil de l’Europe relative à la protection des enfants de l’exploitation et des agressions sexuelles Lanzarote.
D’après la ministre, l’adhésion de la Tunisie à cette convention vise à garantir une meilleure protection aux enfants victimes d’exploitation et d’agressions sexuelles et à renforcer la sensibilisation aux violations subies par les enfants.
Dans ce contexte, Laabidi a rappelé que le phénomène de la violence notamment sexuelle contre les enfants ne cesse de s’amplifier sachant que 445 signalements ont été enregistrés en 2015 contre 331 cas en 2014 et 332 signalements en 2013.
La ministre a passé en revue les principaux objectifs de la convention visant l’interdiction et la lutte contre l’exploitation et l’agression sexuelle des enfants, la protection des droits des victimes et le renforcement du partenariat national et international pour lutter contre ce phénomène.
Laabidi a estimé que l’adhésion à cette convention contribuera au développement du partenariat bilatéral entre la Tunisie et les Etats membres du conseil de l’Europe et au renforcement des capacités des experts et de la société civile dans le traitement des questions relatives à la violence contre les enfants.
“Cette adhésion témoignera l’engagement de la Tunisie auprès de la communauté internationale à lutter contre toute forme de violence à l’égard des enfants et à garantir les droits humains surtout que la Tunisie s’apprête à présenter son premier rapport sur le deuxième Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la traite d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants”, a-t-elle dit.
A noter que le rapport annuel du site The Kids Rights Index de 2017 a classé la Tunisie au 9eme rang sur 163 pays ayant ratifié la convention des Nations Unies des droits de l’homme après avoir occupé la dixième place en 2016 et ce grâce à son appui aux droits des enfants à la vie, à la santé, à l’enseignement, à la protection et à l’environnement.