Le président par intérim de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE), Anouar Ben Hassan, a déclaré à l’agence TAP avoir convoqué vendredi les membres de l’instance pour des concertations pour des candidats consensuels pour la présidence de l’ISIE, prévue lors d’un troisième scrutin organisé mardi prochain lors d’une nouvelle plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) “afin de sortir de l’impasse”.
“L’image de l’ISIE a été beaucoup altérée dans l’opinion publique et a même perdu de sa crédibilité après les péripéties qu’elle a vécues, rendant ainsi difficile la mission du nouveau président de l’instance qui devrait s’atteler à rétablir la confiance dont jouissait l’ISIE qui avait fait l’unanimité des Tunisiens lors des précédentes échéances”, a-t-il souligné.
Ben Hassan a indiqué qu’une délégation de l’ISIE s’est réunie à sa demande avec le président de l’ARP pour exposer les entraves et les difficultés auxquels elle fait face en raison du retard de tout le processus électoral et de ses lourdes répercussions matérielles.
“La délégation a expliqué au président du parlement que “la reprise du processus électoral est plus difficile que le démarrage d’un nouveau processus”, recommandant de voir l’ISIE reprendre son action normale dans les plus brefs délais étant donné qu’elle a besoin d’un laps de temps nécessaire pour l’organisation des élections municipales et des autres prochaines échéances électorales.
“La préparation des élections municipales exige une planification préalable et des préparatifs sur le terrain, notamment pour ce qui est des recrutements après le départ de 663 cadres et 83 membres des instances annexes, outre la suspension de transactions publiques”, a-t-il ajouté.
Il a souligné la nécessité impérative d’élire le président de l’ISIE lors de la plénière du 14 novembre “car il n’est plus possible de reporter l’élection, ce qui serait catastrophique pour l’Instance et pour tout le processus électoral” selon ses termes.
Le président par intérim a fait remarquer que l’achèvement des débats sur le code des collectivités locales “est très important” car il est “en relation avec la détermination de la date du 25 mars 2018 pour la tenue des élections municipales. Il a rappelé que l’ISIE a eu de grandes difficultés pour convaincre les partis de ce nouveau rendez-vous du fait que le code des collectivités locales n’a pas été parachevé.
De son côté, le président de l’ARP Mohamed Ennaceur a souligné, selon un communiqué de l’Assemblée, l’importance des rôles dévolus à l’ISIE dans le processus de l’édification démocratique, rappelant qu’il suit avec un grand intérêt les préparatifs pour les élections législatives partielles en Allemagne et les élections municipales “étant donné leurs répercussions sur la vie des citoyens”.
Il s’est félicité des conditions de déroulement des précédentes échéances électorales, soulignant la nécessité de poursuivre sur la même voie “afin que l’ISIE reste un phare de l’exercice de la démocratie”.
Ennaceur a réaffirmé le souci de l’ARP “d’appliquer la loi et d’assurer la primauté de la constitution pour ce qui concerne l’élection du président de l’ISIE et de renouveler son engagement de réunir les meilleures conditions de travail de l’instance et de la réussite du processus électoral”.