Le président de l’institut arabe des droits de l’homme (IADH), Abdelbasset Ben Hassen a souligné, mardi, que la réforme éducative en Tunisie doit reposer sur une décision politique claire qui place l’école au cœur des priorités du pays.
Dans une déclaration à la presse en marge d’une table ronde sur le thème “l’enseignement en Tunisie et les expériences de réforme” organisée à l’initiative de l’IADH en partenariat avec la banque mondiale, Ben Hassen a mis l’accent sur la nécessité de reprendre l’opération de réforme éducative et d’accélérer son rythme, tout en veillant à élaborer le cadre législatif et technique approprié et à mobiliser toutes les ressources humaines et matérielles afin de promouvoir la qualité de l’enseignement en Tunisie de manière à répondre aux attentes de tous les Tunisiens.
Ben Hassen a appelé à soutenir l’école publique afin de garantir l’égalité des chances entre tous les écoliers et lutter contre la marginalisation.
De son côté, Néjib Abdelmoula, expert dans le domaine de l’éducation et membre des commissions techniques chargées de la réforme éducative, a déclaré que 15 commissions techniques travaillent depuis des mois pour développer une première conception du processus de réforme dont la commission de législation qui a parachevé l’élaboration d’un projet de loi organique relative à la réforme éducative qui a été soumis au gouvernement.
Il a rappelé que l’IADH a participé aux côté de l’union générale tunisienne du travail et du ministère de l’éducation au pilotage de l’opération de réforme de l’enseignement. Un dialogue sociétal avait été lancé avec la participation de plusieurs parties et a permis de définir les véritables problèmes du système éducatif, a-t-il dit.
De son côté, Michael Drabble, Spécialiste de l’éducation à la Banque Mondiale a souligné que le Rapport sur le développement dans le monde 2018, qui vient d’être publié, comporte plusieurs recommandations pour résoudre la crise de l’apprentissage dans l’éducation mondiale.
Il s’agit, notamment, d’évaluer, régulièrement, les acquis des élèves afin d’aider les enseignants à orienter les élèves, d’améliorer la gestion du système et d’amener la société à s’intéresser à l’apprentissage.
Le rapport appelle à déployer des technologies qui permettent aux enseignants d’accomplir leur mission en tenant compte du niveau de l’élève.
Il s’agit, enfin, de mobiliser tous ceux qui ont un intérêt dans l’apprentissage en ayant recours à l’information et aux indicateurs pour mobiliser les citoyens, accroître l’éthique de responsabilité et créer une volonté politique en faveur de la réforme de l’éducation. Les parties concernées, y compris les milieux d’affaires, doivent, selon le rapport, être associées à toutes les étapes de la réforme, de sa conception et de sa mise en œuvre.