La loi sur la réconciliation administrative vient gracier les personnes qui ont causé du tort à la communauté nationale et punir les persécutés et tous ceux qui ont refusé d’outrepasser la loi, a critiqué vendredi le bureau exécutif de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
“Cette loi est de nature à paralyser le bon déroulement du processus de la justice transitionnelle qui traîne depuis 4 ans déjà”, déplore encore l’UGTT dans un communiqué.
“L’organisation syndicale est toujours attachée à respecter les dispositions de la constitution notamment celles relatives au processus de la justice transitionnelle”, peut-on lire dans ce communiqué.
Elle exprime également ses appréhensions face à “la montée de la pensée unique” qui, selon elle, est de nature à “instaurer une nouvelle forme de despotisme”.
“La réconciliation nationale demeure cruciale durant cette phase de transition mais il n’en demeure pas moins que celle-ci doit être impérativement basée sur la révélation de la vérité et la sanction des corrompus”, souligne l’UGTT.
Nombre de personnalités politiques se sont montrées opposées à ce projet de loi, fait remarquer la centrale syndicale, ajoutant que la transition démocratique requiert d’élargir la base de dialogue en ce qui concerne les affaires d’intérêt national.
L’Assemblée des Représentants du Peuple avait adopté mercredi dernier la loi sur la réconciliation administrative avec 117 voix.