Plusieurs manifestants se sont rassemblés, mercredi, devant le siège du parlement à l’appel du Collectif ” Manich Msameh ” (je ne pardonne pas) pour réclamer le retrait immédiat du projet de loi sur la réconciliation administrative.
” Il s’agit du deuxième mouvement de protestation en moins de 24 heures “, a déclaré aux médias, Me Charfeddine Kellil, porte-parole du Collectif. Le premier a été organisé, mardi soir, devant le Théâtre municipal de Tunis.
La manifestation intervient en concomitance avec le démarrage de l’examen du projet de loi sur la réconciliation administrative. Une loi qui continue de semer le clivage entre favorables et opposants à l’assemblée des représentants du peuple.
Selon Kellil, la coalition au pouvoir est déterminée à faire passer le projet de loi coûte que coûte.
” L’ARP entame aujourd’hui l’examen dudit projet de loi alors que le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas encore donné son avis consultatif, jugé jusque-là nécessaire “, a-t-il déploré.
Kellil a, par ailleurs, précisé que les revendications du Collectif ” Manich Msameh ” demeurent inchangées depuis deux ans, date de sa création.
Le collectif réclame le retrait immédiat et sans condition du projet de loi sur la réconciliation “car il est non seulement contraire aux dispositions de la Constitution et de la loi sur la justice transitionnelle mais également il fait l’objet d’un profond désaccord entre les Tunisiens”.
” Le Collectif “Manich Msemah”, est pleinement engagé dans la guerre contre la corruption annoncée par le chef du gouvernement. Il ne ménagera aucun effort pour défendre les objectifs de la Révolution “, a-t-il assuré.