Ennahdha n’a pas d’objection à soulever la question de l’égalité successorale tant qu’elle ne s’oppose pas aux constantes et de Constitution et aux principes de l’Islam, déclare Noureddine Arbaoui, président du bureau politique du parti.
Le mouvement Ennahdha attend de voir les résultats des travaux de la commission chargée d’étudier cette question, a-t-il expliqué. Ennahdha n’a pas été appelé à participer aux travaux de la commission, a-t-il toutefois fait observer.
“Le président de la République, Béji Caid Essebsi, a mis l’égalité homme-femme dans l’héritage dans son contexte, en l’annonçant dans son discours à l’occasion de la fête nationale de la femme” célébrée le 13 août de chaque année.
L’égalité dans l’héritage se pose d’un point de vue religieux et sociétal et toutes les parties politiques et civiles ont le droit de prendre part aux discussions autour de cette question, a-t-il relevé.
Le président de la République a décidé, dimanche 13 août, dans son discours à l’occasion de la fête de la femme, la création d’une Commission auprès de la présidence de la République chargée des libertés individuelles et de l’égalité.
Cette commission aura pour mission l’élaboration d’un rapport sur les réformes inhérentes aux libertés individuelles et de l’égalité conformément aux dispositions de la Constitution de 2014, aux standards internationaux en matière des droits de l’Homme et aux orientations contemporaines dans le domaine des libertés et de l’égalité.
Dans son discours, Béji Caïd Essebsi s’est dit confiant que les juristes tunisiens poursuivront l’élan réformateur et sauront trouver les formules adéquates qui ne s’opposent pas aux préceptes religieux ni aux principes constitutionnels, pour permettre l’instauration de l’égalité successorale.