Les membres de la Ligue des électrices tunisiennes ont eu vendredi, à l’Assemblée des représentants du peuple, une série de rencontres avec des députés et représentants des groupes parlementaires pour les sensibiliser à l’importance de respecter la représentativité des femmes au sein des instances constitutionnelles.
L’action est menée à l’occasion de la séance plénière consacrée à l’élection des candidats pour les postes vacants au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
La vice-présidente de la Ligue, Torkia Chebbi a indiqué à l’agence TAP que la Ligue a constaté un manque d’enthousiasme de la part des femmes pour se porter candidates à l’instance électorale et à la Cour constitutionnelle. Cela dénote, selon elle, de l’absence d’appui pour présenter les candidatures de femmes comme constaté dans la loi portant organisation de l’ISIE.
Elle a appelé les groupes parlementaires à inscrire dans les lois relatives aux instances constitutionnelles, le principe garantissant aux femmes de se porter candidates à ces instances comme cela s’est passé pour le Conseil supérieur de la magistrature. Il s’agit, insiste-t-elle, de garantir le principe de la parité au sein de ces élections.
Si l’instance électorale ne compte pas de femmes parmi ses membres après la démission de Lamia Zargouni, l’ISIE sera uniquement composée d’hommes, a-t-elle regreté, en violation flagrante de l’article 46 de la Constitution qui prévoit la parité entre la femme et l’homme dans les conseils élus.