Le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub, a souligné, mercredi, l’attachement du ministère à l’adoption du projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces porteuses d’armes.
Le ministre s’exprimait, mercredi, au siège du ministère à Tunis, lors de sa participation aux travaux du Conseil national de la sécurité routière.
Dans une déclaration de presse, Majdoub a estimé que “l’adoption de ce projet de loi est devenu, désormais, une nécessité pressante pour la protection des sécuritaires qui sont exposés à des agressions continues”.
Il a, dans ce contexte, affirmé la disposition du ministère à engager un dialogue avec les composantes de la société civile et les organisations des droits de l’Homme refusant ce projet de loi qui, selon elles, comporte plusieurs lacunes et porte atteinte aux principes des droits de l’Homme.
Par ailleurs, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a appelé, mercredi, lors d’une conférence de presse organisée par le syndicat, au retrait du projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces porteuses d’armes et à l’annulation définitive de son examen par le parlement car “il constitue une menace pour la liberté d’expression”.
Des organisations de la société civile avaient appelé, le 14 juillet, dans une déclaration conjointe, au retrait du projet de loi en question, estimant que soumettre ce projet pour discussion à l’Assemblée des représentants du peuple “constitue en soi une agression et une atteinte à la liberté d’expression et au droit de manifester”.
Selon eux, les dispositions prévues dans le projet de loi “jettent les bases d’une dictature et d’un Etat policier” qui font craindre le retour à des pratiques répressives dans le domaine de la presse.
A l’inverse, le Syndicat national des forces de sécurité intérieure avait organisé, en juin dernier, un rassemblement devant le siège de l’ARP, pour réclamer l’adoption du projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces porteuses d’armes afin de garantir la sécurité des fonctionnaires de ce secteur aussi bien en service qu’en dehors des heures de travail.