Le président du parti de l’Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, a exhorté le gouvernement à préciser à l’opinion publique que le gel de ses avoirs intervient suite à une affaire intentée contre lui en 2012 et n’a aucun lien avec la campagne anticorruption.
Dans une déclaration de presse, mardi, au parlement, à l’issue de sa rencontre avec un groupe de députés, Slim Riahi a estimé que “le mutisme du gouvernement pourrait cacher une intention d’instrumentaliser cette affaire, loin de toute volonté de combattre la corruption”.
Il a affirmé avoir eu recours à la justice britannique pour l’annulation de la décision rendue par le pôle judiciaire économique et financier par mesure de précaution, relevant, toutefois, sa confiance en la justice tunisienne loin “des complots politiques” dans un contexte marqué, selon lui, par la montée du populisme.
Slim Riahi a ajouté que l’UPL qui soutient la campagne anticorruption lancée par le gouvernement, refuse la politique de deux poids, deux mesures adoptée dans ce dossier.
Une conférence de presse sera bientôt organisée par le parti pour apporter des éclairages sur l’affaire intentée en Grande-Bretagne.
Sur un autre plan, Slim Riahi a affirmé que le Front du Salut et du Progrès est “toujours là” et que ses composantes se réuniront jeudi pour annoncer le nom du président de la commission des élections et démarrer la préparation des listes électorales.
Mercredi dernier, le juge d’instruction près le pôle judiciaire économique et financier a décidé le gel des comptes bancaires, des actions et des biens de l’homme d’affaires et président de l’UPL, Slim Riahi. Une décision qui, selon le porte-parole du pôle, a été prise sur la base d’une affaire portée à la justice pour suspicion de blanchiment d’argent.
Le dirigeant de Machrou Tounes Sahbi Ben Frej avait déclaré à l’agence TAP que “l’affaire du président de l’Union patriotique libre Slim Riahi est strictement judiciaire et ne concerne pas la coalition politique qui forme le Front du salut et du progrès”.
Selon l’accord convenu entre ses composantes, le Front ne défend pas les membres impliqués dans un crime, a-t-il précisé. Il a toutefois fait observer que Slim Riahi a le droit de contester la décision de justice consistant en le gel de ses biens et actions.