Le ministre de la justice, Ghazi Jribi et l’Association des magistrats tunisiens (AMT) ont convenu, au cours d’une réunion mercredi, de poursuivre le dialogue et la concertation sur les questions relatives aux professionnels du secteur dans le cadre de structures permanentes bien définies.
L’association a appelé au cours de la réunion à l’urgence de répondre aux revendications matérielles des magistrats à savoir leur situation matérielle et leurs conditions de travail dans les tribunaux.
L’AMT a, également, préconisé le développement du pôle judiciaire et financier dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre la corruption, par la promulgation de textes d’application et le recrutement des compétences nécessaires.
Les membres de l’association ont demandé aussi d’être impliquée dans les travaux des commissions chargées de l’élaboration des projets de lois amendant les codes juridiques.
Ils ont appelé à la mise en place de cadres permanents de dialogue et à la régularisation de la situation des magistrats ayant fait l’objet d’une retenue sur salaire suite aux mouvements de protestations observés par ces derniers.
Le bureau exécutif de l’AMT avait appelé, vendredi 2 juin, les magistrats des ordres judiciaire, administratif et financier à reporter toutes les audiences à la prochaine année judiciaire à partir du 5 juin 2017.
Cet appel intervient en application de la décision du conseil national de l’association de reprendre les mouvements de protestation contre l’autorité de tutelle en cas de non satisfaction des revendications des magistrats, lit-on dans un communiqué publié vendredi dernier.
La décision de reporter toutes les audiences se voulait également une réaction au non remboursement des sommes retenues, de manière abusive, sur les salaires des juges ayant participé aux derniers mouvements de protestation, selon la même source.