Le groupe parlementaire démocrate a formulé une demande auprès de la présidence de l’assemblée des représentants du peuple (ARP) pour la tenue, en urgence, d’une séance plénière consacrée au dialogue avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, conformément aux dispositions de l’article 144 du règlement intérieur du parlement.
Ledit article prévoit l’organisation de séances de dialogue avec le chef du gouvernement sur les orientations générales et les politiques sectorielles une fois par mois et chaque fois que la nécessité l’exige et ce à la demande du Bureau ou de la majorité des membres de l’Assemblée , et ce, une fois par mois et chaque fois que la nécessité l’exige,.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le député du bloc démocrate, Ghazi Chaouachi, a formé le souhait de voir cette demande satisfaite dans les plus brefs délais afin de discuter des orientations et de la politique du gouvernement en matière de lutte contre la corruption.
Selon Chaouachi, aucune plénière de dialogue avec le chef du gouvernement n’a été organisée depuis la séance consacrée au vote de confiance accordé à ce dernier.
Le député a, en outre, fait état de flou persistant dans le traitement du dossier de la corruption par le gouvernement, soulignant que la diminution du rythme des arrestations dans les rangs des personnes soupçonnées de corruption atteste de l’absence de toute méthodologie voire politique claire préalablement définie.
“En se restreignant à certains noms et secteurs, la guerre proclamée contre la corruption ne fera office que d’une manœuvre pour détourner l’attention de l’opinion publique”, a-t-il renchéri.
Selon le député, le démantèlement du système de la corruption en Tunisie, requiert une révision de la législation, des mesures efficaces, le soutien des instances constitutionnelles et de contrôle et une ferme volonté politique de sanctionner les corrompus.
Et Ghazi Chaouachi d’ajouter que les tensions marquant le climat général dans le pays, la persistance des mouvements de protestation dans le sud tunisien et le retour des opérations terroristes constituent autant de questions à débattre pour que l’opinion publique soit au courant des orientations du gouvernement d’autant que ces questions sont étroitement liées au dossier de la corruption.