Le ministère public a ordonné, jeudi, l’ouverture d’une information judiciaire sur les déclarations de la députée Sabrine Goubantini relatives aux informations portant atteinte à la sécurité nationale qui ont été abordées lors d’une réunion, précédente, du parti Nidaa Tounes.
Selon le substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis et porte-parole du Pôle judiciaire de lutte antiterroriste, Sofiène Selliti, la décision intervient en application de l’article 31 du code de procédure pénale et suite aux propos tenus par Sabrine Goubantini dans l’émission ” La Matinale ” diffusée sur les ondes de ” Shems FM “.
Selon Goubantini, des informations portant atteinte à la sécurité nationale ont été abordées lors d’une réunion précédente du parti.
Sabrine Goubantini, députée à l’Assemblée des Représentants du Peuples (ARP) avait indiqué à la TAP que la décision de geler son adhésion à Nidaa Tounes et de son exclusion du bloc parlementaire du parti, intervient dans le cadre de la poursuite de la “purge (politique) menée par le parti contre tous ceux qui s’opposent à la minorité dominante qui se considère comme étant la direction”.
Au sujet des liens entre l’homme d’affaires arrêté Chafik Jarraya et des membres du parti, Goubantini avait affirmé que des membres de Nidaa Tounes entretiennent des relations avec ” Fajr Libya “. (Jarraya avait déclaré à plusieurs reprises avoir des liens avec l’un des dirigeants de Fajr Libya).
Le comité politique de Nidaa Tounes avait décidé, mercredi soir, le gel de l’adhésion de la députée Sabrine Goubantini jusqu’à la tenue de son congrès et son exclusion du bloc parlementaire, décision prise sur la base d’une pétition signée par 42 députés pour ” son comportement portant atteinte à l’image du parti et à son unité”.