Les parlementaires membres de la Commission de finances, de la Planification et du Développement à l’ARP ont protesté contre l’absence des représentants du pôle judiciaire économique et financier à l’audience, tenue mercredi au parlement, sur les affaires de corruption.
Le pôle judiciaire s’est excusé de ne pas pouvoir assister à cette audience, en disant qu’il a reçu tard l’invitation, ce qui ne lui permet pas de changer son ordre du jour.
Le bureau de l’ARP est le responsable de ce retard, selon les parlementaires, parce qu’il a mis du temps pour examiner la constitutionnalité de l’invitation adressée au pôle judiciaire et pour voir si elle ne constitue pas une interférence et une atteinte à l’indépendance de la magistrature. Ils ont souligné, par ailleurs, que le bureau de l’ARP, a dépassé ses prérogatives (financières et administratives) et s’est immiscé dans les affaires des commissions.
La plupart des députés de la Commission des finances ont insisté sur la nécessité de s’adresser, de nouveau, au pôle judiciaire et de l’auditer concernant l’envergure de la corruption en Tunisie sans, toutefois, divulguer les secrets judiciaires et les noms des impliqués.
Les parlementaires Mongi Rahoui et Samia Abbou ont tenu à préciser que l’audience du pôle judiciaire ne s’agit pas de contrôler la magistrature mais plutôt de mieux connaitre les problèmes auxquels, il fait face sur les plans logistique et administratif.
Des députés, dont Ali Larayedh et Farida Laabidi ont, au contraire, estimé que l’invitation du pôle judiciaire pourrait être une sorte de pression sur la justice, notamment, dans cette conjoncture “floue”.