Des dirigeants d’Ettakattol ont fait part, mardi, de l’intention du parti de lancer des concertations avec les forces politiques “ayant contribué à l’édification de la 2e République dans le but d’unifier les points de vue et d’opter pour une démarche commune pour remettre le processus politique sur la bonne voie”.
Lors d’une rencontre avec la presse tenue au siège du parti à Tunis, le dirigeant Ilyes Fakhfakh a estimé qu’il y a une volonté de “saboter le processus de justice transitionnelle et de reporter l’installation du pouvoir local (chapitre 7 de la Constitution)”.
Ettakattol va contacter tous les partis précédemment représentés à l’Assemblée nationale constituante (ANC) et toutes les organisations ayant contribué à la réussite du dialogue national ainsi que des figures nationales “afin de faire face à toute tentative de revenir en arrière”.
Selon Fakhfakh, les concertations impliqueront les partis Ennahdha et Afek Tounes qui font partie de la coalition au pouvoir “afin de connaître leur avis sur la situation actuelle dans le pays et sur leurs projets par rapport aux engagements pris dans le cadre de l’instauration de la 2e République”.
De son côté, Donia Ben Osmane, porte-parole d’Ettakattol, a estimé que la priorité de la coalition au pouvoir aujourd’hui est d'”amnistier les corrompus et protéger les lobbies qui soutiennent ces partis”.
Depuis deux ans et demi, la coalition au pouvoir n’a réussi à installer aucune instance constitutionnelle, a-t-elle déploré.
La porte-parole a, par ailleurs, fait savoir que le prochain congrès d’Ettakattol se tiendra les 8, 9 et 10 septembre 2017.