“L’Italienne à Alger” de Rossini revisitée par l’OST à la réouverture du Théâtre municipal de Tunis

Ayant fait peau neuve après 15 mois de travaux de réaménagement, le Théâtre municipal de Tunis, a réouvert mercredi soir ses portes au public dont la présence était cependant timide lors du concert inaugural donné par l’Orchestre symphonique tunisien (OST) sous la conduite de Maestro Hafedh Makni, qui revient sur les lieux après un ultime concert présenté juste avant la date de fermeture du théâtre, début 2016.

Revenant sur l’historique du théâtre, l’OST à toujours était présent sur la scène de la Bonbonnière depuis 1968. La création de cet orchestre national remonte à 1902 sous l’appellation “l’Orchestre municipal de Tunis”, jusqu’en 1948 période à laquelle il chantait d’appellation en devenant “le grand orchestre symphonique de Tunis”.

Un concert inédit dont le programme est divisé en deux parties avec en première affiche des oeuvres clés interprétées sur la même scène depuis le 19ème siècle jusqu’à nos jours. Pour la seconde partie, l’OST a joué des morceaux représentant des moments phares de l’OST depuis 2012 jusqu’à 2017.

Le Maestro Hafedh Makni a déclaré que l’OST a choisi d’ouvrir le bal avec “l’italienne à Alger”, composition de l’italien Gioachino Rossini datant de 1813 en hommage au premier Orchestre philharmonique de Tunis, fondé en 1872 par de musiciens italiens et maltais, qui avait en octobre 1881 étaient interdits par l’occupant français de jouer cette oeuvre perçue alors comme un défi contre la présence française sur le sol tunisien.

Dans ce concert qui a duré presque deux heures, ont été interprétées des compositions du grand répertoire classique avec Mozart, Vivaldi, Bizet, Berlioz, Tchaïkovski, Verdi et Rossini. L’OST a également joué des morceaux, oeuvres de compositeurs tunisiens, comme “la marche infinie” de Saleh Mehdi, “Rondo Ouverture” nouvelle composition de Mohamed Makni, présentée pour la première fois, et “nuit Andalouse” de Kaddour Srarfi.

Le concert s’est terminé sur des airs de la Farandole (l’arlésienne), une des compositions les plus jouées sur le théâtre municipal depuis sa création.
Quatre prestations solo ont été données lors de ce concert dont un concerto pour flûte de Vivaldi interprété par Elza Lovat, du Mozart avec un concerto pour clarinette donné par Youssef Messaoudi et “Warakas” avec Mourad Gaaloul au Oud. Au chant, la soprano “Emira Dekhlia” a présenté la danse bohème de l’opéra Carmen (G.Bizet) et Nacqui All ‘Affanno (G.Rossini).